Un style inédit, des composants d’excellente qualité et un moteur hyper puissant, voici ce que propose la
Brutale RR 2012 du fabricant italien MV Agusta.
Elle reprend le concept qui a fait le succès de la 750 et de la 910, mais fait évoluer son comportement et sa mécanique en adoptant le gros bloc à 4 cylindres de 1 078 cc dérivé de la
F4RR développant dans cette version calibrée pour la route 156 chevaux. Un moteur qui délivre toute sa puissance dès les mi-régimes et toujours prêt à faire souffrir le pneu arrière.
Des composants haut de gamme
Pour encaisser toute cette cavalerie, la Brutale RR reçoit un embrayage unidirectionnel qui diminue le risque de bloquer la roue arrière lors de rétrogradation, des jantes en aluminium moulées à 10 rayons, un amortisseur de direction et des suspensions plus fermes.
Grâce à un travail en profondeur du côté de la cartographie, la Brutale RR se montre heureusement plus fine, progressive et plus facilement exploitable. Un peu lourde à manier, elle brille plutôt par une stabilité irréprochable sur l’angle et une bonne garde au sol qui permet une inclinaison surprenante en virage pour une monture standard sportive.
Le cadre se montre excellent, rigide à souhait et doté d’éléments de suspension bien calibrés et communicatifs. Le train avant se confie à une fourche Marzocchi de 50 millimètres réglable en précontrainte, compression et détente. Tandis que l’arrière se dote d’un amortisseur Sachs à réservoir auxiliaire réglable en précontrainte, détente et compression lente ainsi que rapide. La Brutale offre également la possibilité de régler l’assiette de la machine, une caractéristique rare dans ce segment et ironiquement absente sur la plupart des superbike et supersport japonais.
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| Un style inédit, des composants d’excellente qualité et un moteur hyper puissant, voici ce que propose la Brutale RR 2012. (Photo: Sébastien D'Amour) |
Compacte et vive
Au chapitre de l’ergonomie, la position de pilotage naturelle, le buste légèrement basculé vers l’avant procure un confort certain pour la ville et un désavantage au chapitre de la protection contre le vent à plus haute vitesse, vous l’aurez deviné.
En gros freinage, le pilote positionné très à l’avant et le court empattement ont pour conséquence de soulever facilement l’arrière. Toutefois, les suspensions qui marient bien fermeté et velouté conservent la stabilité tout au long de l’opération. Qu’à cela ne tienne, il faut quelques heures de roulage pour bien maîtriser cette machine en freinage, un système d’une puissance sidérante qui semble écraser le pneu avant dans le bitume. Heureusement, il procure une excellente sensation grâce à un maître-cylindre Nissin haut de gamme à l’esthétique flatteuse.
Avec la Brutale il est tout même assez facile de rentrer fort en virage, de maintenir l’angle et le cap et d’en ressortir catapulté par le bloc italien à la sonorité rauque. À chacune des accélérations, on peine à demeurer sur la machine, une santé mécanique certaine qui déleste systématiquement le train avant. Le moteur de la MV fait également des merveilles à bas et mi-régime, sa souplesse permet de reprendre bas dans les tours sans broncher et de diminuer le nombre de changements de rapport.
Rivalisant avec les meilleures standards sportives (naked bike) de l’industrie au chapitre du comportement général, la Brutale RR offre en boni un style et un caractère attachants et totalement inédits.
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| Avec la Brutale il est tout même assez facile de rentrer fort en virage, de maintenir l’angle et le cap et d’en ressortir catapulté par le bloc italien à la sonorité rauque. (Photo: Sébastien D'Amour) |
Les+
Style et charisme séduisants
Moteur puissant
Partie cycle haut de gamme très efficace
Les-
Un peu délinquante à l’attaque, dû à son empattement court et au positionnement très en avant du pilote
Le prix de l’exclusivité (19 999 $)
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