Vous en avez marre des fourgonnettes et des utilitaires purs et durs ? Ford vous propose une alternative originale : le Flex, un véhicule polyvalent sans pareil qui fera époque.

Avec son style unique, le Ford Flex ne laisse personne indifférent !

Ce nouveau rival des Honda Pilot et Toyota Highlander de même que des nouveaux quadruplés de GM (GMC Acadia, Saturn Outlook, Buick Enclave et Chevrolet Traverse) est aussi une réinterprétation de la familiale traditionnelle. On pourrait dire un Taurus X nouveau genre, mais avec ce petit plus qu'on avait omis de donner à ce dernier : un style unique qui ne laisse personne indifférent.

La carrure prononcée du Flex est accentuée par d'imposants passages de roues et des porte-à-faux très courts. Ces traits anguleux inhabituels suscitent curiosité et admiration et lui confère une présence forte que les roues en aluminium poli de 19 pouces de la version Limited amplifient.

Doit-on se surprendre que le Flex déclenche une passion chez l'acheteur ? Bien sûr, il va apprécier l'habitacle transformable, les six ou sept places spacieuses, la transmission intégrale offerte à bon prix de même que l'équipement relativement complet. Cependant, l'acheteur type d'un Flex reléguera ces considérations fonctionnalistes à un second plan. Car c'est le désir profond de se retrouver derrière le volant de ce véhicule qui justifiera d'abord son achat.

Flex, synonyme de différent !
Et différent, le Flex l'est. Son toit de couleur blanche ou grise (au choix) lui donne, avec les montants de toit noirs, une allure de MINI Clubman format géant. Curieux paradoxe. Les plus timides, par ailleurs, pourront toujours opter pour un toit de couleur coordonnée à la carrosserie.

Le pavillon panoramique Vista, offert parmi les options et doté de quatre sections vitrées, peut inonder l'habitacle de lumière. On l'a jumelé à un toit ouvrant ordinaire, à l'avant, qui procure un brin d'air frais au besoin.

Bien entendu, le petit réfrigérateur logé entre les deux fauteuils de la rangée médiane suscitera de nombreux échanges avec les voisins. Cet autre accessoire offert en option peut loger sept cannettes de 354 millilitres, quatre bouteilles d'un demi-litre ou une généreuse réserve de sushi. Parfait pour de longues randonnées !

Le toit panoramique Vista inonde l'habitacle de lumière.

On a également muni le Flex d'un embout de réservoir de carburant sans bouchon, un nouveau système appelé EasyFuel. Pour faire le plein, il suffit de relever la trappe qui fait office de bouchon. Ce système vise à réduire les fuites de vapeurs toxiques qui contribuent au smog, et à éliminer les problèmes de bouchon de réservoir mal vissé !

Le Flex est muni d'une trappe du type EasyFuel, qui élimine le bouchon du réservoir de carburant.

Technique connue
Sous cette robe novatrice, le Flex ressemble toutefois à un Taurus X. Son long capot anguleux loge un V6 Duratec de 3,5 litres, le même moteur qu'utilisent le Taurus et le Ford Edge. Fort de ses 262 chevaux, il assure de bonnes accélérations (0 à 100 km/h en 9 secondes environ) et des reprises soutenues. La consommation de carburant (du régulier) devrait graviter autour des 10 à 11 litres aux 100 kilomètres.

Le comportement routier rappelle aussi beaucoup le Taurus X. Le roulement ferme à souhait rappelle le Taurus X, mais aussi l'utilitaire Volvo XC90, dont la plateforme a servi de base de développement à celle des deux Ford. La servodirection est bien dosée, et le freinage, progressif.

Malgré une ligne de caisse ultra linéaire et une surface vitrée généreuse, le champ de vision arrière demeure limité. Pour faciliter les manoeuvres de stationnement, le Flex est muni d'office d'un sonar détecteur d'obstacles, une initiative louable de la part de son fabricant. Par ailleurs, les véhicules équipés du système de guidage par satellite, offert en option, sont également munis d'une caméra destinée à faciliter les manoeuvres en marche arrière. Soulignons enfin que les miroirs extérieurs sont larges mais pas très hauts, une concession avouée à l'esthétique du véhicule.

2+2+2 standard !
Le Flex sera proposé en deux versions, SEL et Limited, et recevra d'office un aménagement intérieur « 2+2+2 » -- pour six passagers. Cependant, une banquette médiane à trois places pourra se substituer aux deux fauteuils sans supplément.

Le conducteur trouve aisément une position de conduite convenable grâce au siège baquet réglable en 10 positions (chauffant en équipement de série !) et au volant inclinable. Ajoutez à cela le pédalier réglable (une option sur le modèle SEL et de série sur le Limited), et le portrait serait parfait si le volant était également télescopique, comme celui d'un Ford Edge...

Malgré une ligne de caisse ultra linéaire et une surface vitrée généreuse, le champ de vision arrière demeure limité.

Les sièges baquets ont un coussin ample et plutôt plat. Heureusement, le dossier de ces sièges offre des contours plus prononcés qui procurent le maintien nécessaire dans un chemin sinueux.

L'accès à bord est facilité par un seuil de plancher très bas, ce qui a été rendu possible par l'intégration d'une section importante des bas de caisse aux portières. Finis les bas de pantalon salis en hiver !

L'habitacle modulable du Flex convient amplement au transport occasionnel de cargaisons volumineuses.

Par ailleurs, en allongeant l'empattement de la plateforme du Flex par rapport à celle du Taurus X, les places de la rangée médiane sont devenues les plus spacieuses de ce créneau. Six adultes peuvent donc voyager confortablement dans ce Ford qui bénéficie, de plus, d'une bonne insonorisation. Des accoudoirs sur les côtés intérieurs des fauteuils de la rangée médiane optimiseraient cependant le confort de ces places, un curieux oubli.

Derrière, la banquette biplace divisée comporte des dossiers rabattables. On peut également escamoter ses deux sections dans le plancher, comme dans une Honda Odyssey et une Dodge Caravan. L'opération s'effectue simplement et permet de multiplier le volume utile par 5.

Pas le plus gros coffre, mais...
Avec 2355 litres, le volume du coffre à bagages du Flex demeure cependant inférieur à celui de la plupart de ses rivaux (par exemple, le volume du Saturn Outlook atteint 3313 litres), et cela s'explique sans doute par la carrosserie plus basse du Flex et par l'espace plus généreux accordé aux passagers. Mais encore, on ne transporte pas un buffet Louis XV à tous les jours, non plus !

À mon avis, l'arrivée du Flex sonne le glas du Taurus X, ce que les porte-parole de Ford nient catégoriquement. Mais ces deux véhicules sont trop similaires. Or, avec le Flex, le Numéro 2 américain dispose enfin d'un véhicule polyvalent aussi original qu'efficace à plusieurs points de vue, sur lequel il vaudrait mieux concentrer tous les efforts. Et c'est probablement ce que la clientèle va signaler rapidement, à mesure que les Flex se multiplieront sur nos routes !

Le Flex, un véhicule polyvalent sans pareil qui fera époque.