Voici la dernière création de Husaberg, une enduro à moteur 4 temps haut de gamme qui marque le retour d’une configuration mécanique traditionnelle. Terminé le moteur inversé, la FE 250 reprend plusieurs composants et le moteur du modèle de la firme orange, la gamme presque entière est désormais signée KTM.
Husaberg prend une toute nouvelle tangente en abandonnant le monocylindre inversé et incliné à 70 degrés qui produisait depuis son arrivée sur le marché canadien toute l’originalité. Cette nouvelle monture d’enduro marque également l’arrivée d’Husaberg dans le segment des petites cylindrées.
Une solution économique
Certains adeptes de la configuration inversée et inclinée crieront haut et fort leurs désarrois sur cette décision basée sur l’économie. Il est vrai qu’en partageant une bonne partie des éléments mécaniques avec la gamme KTM, cette nouvelle gamme FE paraît beaucoup moins exclusive. Sans être un échec, disons que cette architecture inédite n’a jamais pu prouver hors de tout doute son avancée technologique.
La bonne nouvelle est que la gamme Husaberg disposera des éléments et avancées techniques de la même année modèle que la gamme KTM, alors qu’en 2011 les TE à moteur deux temps ont dû se contenter de la partie cycle des KTM de 2010.
Jumelles identiques?
Non. Les Husaberg disposeront d’un cadre KTM modifié doté d’une partie arrière en polyamide renforcé de fibre de verre, constituée de trois éléments boulonnés. Cette nouvelle technologie permet d’accroître sa longévité en absorbant mieux les chocs. De plus, cette partie arrière intègre de nombreux composants électriques et électroniques, ainsi qu’une poignée pour soulever la moto en cas de besoin.
Le nouveau cadre conçu de molybdène se veut plus flexible longitudinalement pour une meilleure maniabilité, tandis que la selle et les plastiques de chaque côté du réservoir à carburant évoluent afin d’offrir une meilleure ergonomie. De plus, elle sort d’usine équipée d’une plaque protectrice au niveau du carter du moteur.
L’autre particularité marquante se situe au chapitre des suspensions plus élaborées que celles des demi-sœurs KTM. La FE 250 reçoit une nouvelle fourche WP à 4 chambres et cartouche fermée, comme celle des modèles de compétition Six Days. Cette suspension offre selon Husaberg une meilleure réactivité ainsi qu’un amortissement plus constant sur toute la course par rapport à une suspension à valve traditionnelle. À l’arrière, la FE 250 utilise un amortisseur WP PDS sans biellette, rallongé de 7 mm et doté d’une calibration spécifique à ce modèle.
Le bras oscillant est également revu, il pèse 300 grammes de moins, est plus flexible et le point de pivot de l’amortisseur se rapproche de 5 mm. Les nouvelles jantes pèsent 200 grammes de moins chacune, une autre perte de poids significative du côté des éléments non suspendus.
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Photo: Husaberg |
Une mécanique connue
Au chapitre du moteur on note un démarreur électrique de série et un démarreur actionné au pied, facultatif. Le monocylindre à double arbre à cames en tête utilise des longuets traités pour une meilleure longévité, 4 soupapes en titane et un système à injection électronique à papillon de 42 millimètres signé Keihin. Le circuit de lubrification fait appel à deux pompes tandis que le nouvel échappement a été conçu pour répondre à la nouvelle norme européenne en compétition d’enduro plus stricte du côté sonore.
Les friands de machines inédites peuvent peut-être regretter la logique des économies d’échelle, en revanche le risque d’un rendement médiocre avec cette nouvelle FE 250 est totalement écarté, grâce à sa nouvelle conception presque identique aux performants produits KTM.