Apparue au début des années 90 dans une élégante robe de métal rehaussée de chrome, la Fat Boy fait depuis vibrer les amateurs de grosse
cruiser dépouillée. En vieillissant, elle s'est un peu alourdie de chrome, mais reste toujours l'une des classiques sur deux roues les plus aimées des amateurs du genre.
En 2007, elle bénéficie comme toute la gamme Softail d'une évolution mécanique et partie cycle. Son moteur gagne 134 cc, sa boîte un sixième rapport, et sa partie cycle ainsi que son cadre augmentent en largeur pour accueillir des jantes et des pneus plus imposants.
La moto du
Terminator est à elle seule une légende dans la famille américaine Harley-Davidson. Le gros réservoir, le pneu de 200 millimètres, les échappements de style « Shotgun », la grosse fourche et les superbes jantes perforées la caractérisent.
Du gros couple
La Fat Boy utilise le bicylindre en V à poussoirs de 1 584 cc et la boîte à 6 rapports. Pour nous le rappeler, un petit « 6 » s'illumine sur le tableau de bord lorsque le sixième est enclenché. Le sélecteur à double branche permet de passer facilement les rapports tandis que le gros couple de l'engin se charge de vous propulser fortement vers l'avant.
Sans lourd carénage ou valise comme ses soeurs « Bagger », la Fat Boy se montre plus agile et plus nerveuse. Le moteur fournit un rendement satisfaisant pour le pilote habitué aux accélérations typiques d'une
cruiser. Avec son couple de 94 lb-pi à seulement 3 000 tr/min, cette mécanique permet de s'échapper de la plupart des situations en jouissant d'une belle sonorité.
Les ingénieurs ont fait du bon boulot en éliminant presque toutes les vibrations au-delà du ralenti. Il ne reste que la cadence syncopée de son moteur à très bas régime, une caractéristique indispensable sur une
custom de cette trempe.
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La Fat Boy utilise le bicylindre en V à poussoirs de 1 584 cc et la boîte à 6 rapports. (Photo: Sébastien D'Amour) |
Conçue pour la balade
Les dernières évolutions de la partie cycle se font toujours sentir. Bien plus rigide et également plus précise, la Fat Boy se montre des plus conviviales, le pilote profitant du paysage et de l'ambiance toute particulière de ce gros
cruiser.
Sur une route sinueuse, piloter la Fat Boy semble un jeu d'enfant, si bien sûr on demeure en mode balade. En augmentant le tempo, on se rend vite compte de sa garde au sol limitée et du freinage qui manque de mordant à l'avant pour une machine qui avoisine les 300 kg. Vaux mieux toujours freiner de l'arrière comme de l'avant pour obtenir une distance d'arrêt dans la moyenne de la catégorie.
Bien installé sur une masse imposante comme sur un cheval d'acier, qui impose au pilote une image de guerrier, ne comptez pas sur cette machine pour passer inaperçu. C'est perdu d'avance, surtout avec son coloris jaune et son chrome omniprésent.
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Sur une route sinueuse, piloter la Fat Boy semble un jeu d'enfant, si bien sûr on demeure en mode balade. (Photo: Sébastien D'Amour) |
Bercé par le gros twin
Sur une route droite passablement abîmée longeant un cours d'eau, je n'ai souffert d'aucun mal de dos, même après avoir intentionnellement roulé sur des bosses et des fissures. La Fat Boy offre tout le style « low rider » sans en faire payer le prix par l'inconfort de ses suspensions.
Sur une longue distance, l'embonpoint de la machine et la position de pilotage légèrement étriquée qu'elle dicte finissent par user le pilote. En revanche, si on prend le temps de voyager atemporel, cette légende sur deux roues vous bercera par le son de son gros bicylindre et vous collera un sourire au visage pour le reste de la journée.
Pour
Une légende à elle seule
Moteur charismatique
Partie cycle saine
Confort surprenant
Contre
Garde au sol limitée
Frein avant qui manque de mordant
Concurrents à considérer