Naturellement, le moteur joue un rôle central dans l'équation. (Vous croyiez que je l'avais oublié?) Le Coupé M exploite le redoutable moteur à six cylindres en ligne de 3,2 litres du constructeur allemand. Appuyé par le système Double VANOS M qui varie continuellement le calage des 24 soupapes, il génère une puissance très satisfaisante de 330 chevaux et un couple de 269 livres-pied. (Appuyer sur le bouton «Sport» sur la console, c'est comme ouvrir la boîte de Pandore.)

Le plus remarquable, c'est que 80 % de la puissance est disponible dès 2000 tr/min. Résultat: il faut seulement cinq secondes pour atteindre 100 km/h. À la fin de ma séance sur le circuit d'Estoril, après avoir enflammé les lignes droites et taillé en morceaux les enchaînements de virages, le Coupé M m'avait totalement convaincu.

La répartition quasi parfaite du poids assure une tenue de route prévisible.

Inspection en profondeur
Les premières impressions sont toujours importantes, mais il faut effectuer un deuxième essai, beaucoup plus exhaustif, pour apprécier la juste nature d'un véhicule. Dans le cas présent, chaque kilomètre additionnel ne faisait que confirmer davantage mes conclusions initiales: le Coupé M est vraiment excitant à conduire.

Parlons de musique si vous le voulez bien. Visiblement, les ingénieurs de BMW ont passé d'innombrables heures à peaufiner leur moteur pour qu'il ait la sonorité idéale. En conséquence, si vous êtes capable d'écouter chacune des subtilités auditives de ce moteur tout en résistant à l'envie d'écraser la pédale d'accélérateur, je crois que rien ne peut vous sauver et que vous devriez plutôt conduire une mini-fourgonnette. En ce qui me concerne, cette symphonie mécanique vaut de l'or.

L'unique bémol concernant la conduite est la suspension ultra ferme qui enlève toute forme de plaisir lorsqu'on circule sur des routes endommagées. Le Coupé M est loin de démontrer assez de souplesse pour absorber efficacement les bosses et les nids-de-poule. Qu'à cela ne tienne, c'est une raison de plus pour sortir de la ville et profiter des belles routes sinueuses de la campagne.

Survol du design
La beauté est dans l'oeil de celui qui regarde. À mes yeux, la BMW Z4 qui sert de base au Coupé M n'est pas une belle voiture. Je l'ai déjà dit et je le répète: il y a trop de lignes qui s'entrechoquent, créant un bizarre amalgame de sections concaves et convexes. Autrement dit, le design n'est pas fluide.

Or, le fait d'avoir incorporé un toit fixe joliment sculpté arrive à créer un effet d'ensemble remarquablement bien réussi. Alors que la Z4 paraît étrange et imprécise, le Coupé M a l'air musclé et déterminé.

La célèbre calandre double de BMW.