Allons-y dans l'ordre : la direction est floue au centre; la suspension occasionne un roulis important en virage; quant au freinage, je serai poli en disant qu'il est moyen. Mais il est affligé d'un système ABS qui ne mérite qu'une seule épithète : pourri ! Il entre en action à la moindre secousse, en plus d'occasionner une série de coups sur la pédale qui vous font pester contre ce dispositif. Il a beau être offert de série, tant qu'à offrir une cochonnerie pareille, aussi bien ne rien offrir. Et ne parlons pas des pneus qui, sur les versions de base, consistent en une bande de caoutchouc servant à recouvrir les roues. Comme c'est encore trop souvent le cas à bord des modèles abordables de GM, l'habitacle est envahi par des matériaux qui font vraiment bon marché et la décoration intérieure passe d'un extrême à l'autre : terne dans la Chevrolet, elle est d'un kitsch hallucinant dans la Pontiac. Mais cette fois, il y a du positif : ces voitures sont spacieuses, les berlines surtout, et l'ergonomie se place à l'abri de toute critique. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le bilan de la paire Cavalier/Sunfire est loin d'être reluisant. Ces soeurs jumelles sont à bout de souffle, c'est l'évidence même, et pour qu'elles le reprennent, il leur faudra attendre la prochaine génération. Qui, cette fois, viendra de l'Europe, plus précisément d'Allemagne. Si le sort de la Sunfire demeure incertain, la prochaine Cavalier sera une version redessinée de l'Opel Astra, dit-on. Mais avant de crier au miracle, rappelez-vous la défunte Optima...