Comportement

D'accord, la PT Cruiser n'est pas une sportive de premier rang, mais la rigidité de son châssis et la présence de bons éléments mécaniques permettent d'obtenir un comportement routier drôlement surprenant, surtout de la part d'une voiture qui au départ, n'était qu'une compacte à vocation familiale. Sur la route, elle surprend par sa grande stabilité et son aplomb. La voiture est équipée d'une suspension bien calibrée et relativement ferme, qui permet de négocier des virages à vive allure, tout en obtenant un certain confort. Évidemment, la caisse relativement haute présente un certain roulis, mais rien pour crier à sa mère. La rigidité du châssis s'est fait également voir lors d'un essai de slalom, où les changements de cap à répétition et la redistribution constante du poids étaient des éléments très révélateurs. Exempte de bruits de caisse, elle peut être considérée comme une décapotable extrêmement bien construite, qui ne devrait pas se décomposer à la façon de la défunte Dodge Shadow décapotable.

Photo: Antoine Joubert - Auto123.com

Lors de fortes accélérations, l'effet de couple prononcé oblige le conducteur à garder ses deux mains sur le volant, afin de conserver sa trajectoire. La perte de traction est également un problème, puisqu'à la moindre sollicitation, la voiture à tendance au patinage, rendant la conduite hivernale légèrement désagréable. Quant à la direction, elle se veut précise et bien assistée. Malheureusement, la voiture est victime d'un grand diamètre de braquage, qui rend les manoeuvres serrées presque impossibles à réaliser. Finalement, la voiture s'acquitte bien de sa tâche en matière de freinage, surtout sur la version GT qui reçoit quatre disques avec antiblocage de série.

Photo: Antoine Joubert - Auto123.com

Malgré de légers handicaps, la voiture propose un bon équilibre en matière de confort et de conduite dynamique, offrant ainsi un équilibre parfait et un agrément de conduite des plus appréciables. Avec le toit relevé, l'insonorisation est plus qu'acceptable et les bruits de vents se situent dans la moyenne des voitures de ce genre. Cependant, on n'y voit malheureusement pas grand-chose, surtout à l'arrière, où la lunette très élevée est à peine plus grande qu'une boîte de papier-mouchoir ! En contrepartie, lorsque la capote est abaissée, on apprécie le fait de ne pas recevoir de bourrasques de vent successives (tourbillons), comme c'est trop souvent le cas dans des cabriolets de bas de gamme.

Valeur

En contemplant cette PT Cruiser, il est pratiquement inévitable de ne pas la comparer à la New Beetle de Volkswagen, qui se veut sa principale rivale. En regardant la version de base des deux modèles, on constate que chacune des voitures offre un équipement de série comparable. Cependant, la PT Cruiser vendue pour environ 4 000 $ de moins, offre un habitacle et un coffre plus spacieux, une motorisation plus adéquate et une fiabilité générale plus encourageante. De plus, en ajoutant 2 700 $ de plus au prix de base, on obtient une voiture équipée du moteur turbocompressé et de la boîte automatique, en demeurant toujours en dessous du prix de la Volkswagen. Le même phénomène se produit lorsqu'on regarde la version GT, vendue à environ 32 000 $, en la comparant à la New Beetle GLX, dont le prix de détail frôle les 37 000 $. Plus d'équipement, beaucoup plus de puissance et plus de fiabilité, pour 5 000 $ de moins. D'accord, certains diront que la New Beetle est plus branchée et propose un logo plus noble, mais elle fait payer très cher cette supposée notoriété.