Sous le capot
Bien que, physiquement, l'Escape ait été considérablement modifié, sous le capot, on trouve rien de nouveau. On retrouve le même moteur qui équipait l'ancienne génération, soit un 4-cylindres de 2,3 litres de 133 chevaux. Pour l'appuyer, augmenter un peu la puissance et, bien entendu, réduire la consommation, un moteur électrique de 94 chevaux (lui aussi inchangé depuis l'an dernier) vient compléter le tableau.

Grâce à un tel groupe motopropulseur, la puissance totale s'élève à 155 chevaux, un peu juste, direz-vous, pour un utilitaire de cette taille. Heureusement, la présence du moteur électrique contribue à augmenter le couple de façon significative. La boîte à variation continue (CVT) est aussi inchangée. Avec ces données techniques, il faut bien avouer que la puissance brute n'est pas au rendez-vous. Ce qui est tout à fait correct, puisque, rappelons-le, le Ford Escape hybride a d'abord comme mission d'être un utilitaire sport économique et écologique, une personnalité qui colle mal avec des performances essoufflantes. Dans ce cas, aucun risque.

Bien qu'efficace, la motorisation hybride demande une période d'adaptation avant d'être pleinement maîtrisée.

On se surprend d'ailleurs à tenter de rouler le plus lentement possible, histoire de faire durer le plaisir du moteur électrique. Grâce à ce système, similaire à celui de Toyota, le véhicule est capable de se mouvoir en mode électrique seulement jusqu'à une vitesse de 48 km/h selon le fabricant. Et même si l'accélération doit être faite à la vitesse de l'escargot, l'objectif est atteignable. J'ai moi-même atteint 42 km/h, mais avec beaucoup de patience cependant.

Quant au comportement de l'Escape, il s'est beaucoup amélioré. La maniabilité est plus grande, la direction, plus précise, et, dans l'ensemble, l'expérience de conduite, nettement plus agréable. On a même le choix entre une version à traction, ou une à quatre roues motrices dont l'efficacité ne fait aucun doute.

Seul bémol, la boîte à variation continue donne l'impression de ne jamais changer de régime; de plus, en cas de sollicitation plus ardue, elle se fait entendre jusqu'au gémissement. Je sais, les purs et durs me diront que c'est normal, et que c'est ainsi qu'elle peut contrôler le mieux la consommation de carburant. Mais d'un simple point de vue d'amateur de conduite, le bruit lancinant devient dérangeant, et enlève un peu du plaisir de conduire.

Malgré tout, le Ford Escape hybride et toute sa gamme ont subi une nette amélioration en 2008. Pas une révolution, mais une évolution nette et réussie.


Espace intérieur
Design mieux affirmé
Économie de carburant



Plastique abondant à l'intérieur
Habitudes de conduite à acquérir
 


Prix du modèle hybride
Boîte CVT


Photos : Ford