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Nissan Pathfinder LE 2009 : essai routier

12-24-2009

by Mathieu St-Pierre , Auto123.com

Un guerrier de la route?
Qui ne se fait pas trop menaçant hors de ladite route? L’attirail du Pathfinder laisse croire le contraire, avec ses énormes pneus, ses anneaux de remorquage, ses grandes ailes, son système 4x4 tout-mode avec boîte de transfert à deux vitesses et une garde au sol s’élevant à 22 cm. À notre première rencontre, en nous mesurant à un Grand Cherokee, le Pathfinder 2005 nous a enlisés dans 20 cm de neige. Heureusement, le Jeep nous a extirpés du banc de neige sans sourciller.

La conduite hors route ne doit pas représenter la principale motivation animant votre achat.

À l’époque, j’ai attribué cette faiblesse aux marchepieds. Néanmoins, lors d’un autre essai comparatif quelques années plus tard, le Pathfinder s’était classé dernier derrière le Jeep Wrangler, Toyota FJ Cruiser, Suzuki Grand Vitara et Volkswagen Touareg. Il avait perdu le plus de points dans l’étape hors route de l’évaluation. Bon, je ne dis pas que le Pathfinder s’avère incompétent hors des sentiers battus, il y a certes de pires candidats sur le marché, mais la conduite hors route ne doit pas représenter la principale motivation animant votre achat.

Pas particulièrement doué
Outre l’inconfort auditif du Pathfinder sur la grand-route, sa direction se montre plutôt vague et sa tenue de route n’inspire pas trop confiance. La machine n’est pas particulièrement douée dans l’un aspect ou l’autre de la conduite. Par exemple, le Wrangler paraît assez disgracieux sur la route, mais donnez-lui la chance, et il tournera en dérision le terrain le plus accidenté.

Pire encore, les grands concurrents comme le Volkswagen Touareg font preuve d’habiletés supérieures à la fois sur et hors route. Le coup de grâce? La soif dévorante du Nissan. Avec le V6, sur l’autoroute reliant Montréal à Niagara, je n’ai pas réussi mieux que 14 litres aux 100 km. Si vous songez au V8 (nouveau modèle américain ou d’occasion), attendez-vous à consommer au moins 25 % plus d’or noir.

Et pourtant…

Et pourtant, malgré tous ses défauts, j’ai toujours un faible pour le Pathfinder. Il a de la gueule, offre beaucoup d’espace et on peut quasiment le qualifier de joli. Le problème, c’est que dans un segment qui ne cesse de rétrécir, le Nissan ne peut compter uniquement sur son pedigree et aux premières impressions. Prenez le Toyota FJ Cruiser, par exemple. Non seulement administrera-t-il une volée au Pathfinder lorsque les choses se corseront, mais il s’avère fondamentalement un meilleur véhicule en milieu urbain (et plus économique de surcroît). L’arpenteur de sentiers de nouvelle génération, qui devrait théoriquement arriver parmi nous d’ici 2011 en tant que modèle 2012, devra corriger tous ces défauts.

Le prix de mon modèle d’essai (LE de base), soit 47 348 $, le met directement dans la ligne de mire de bon nombre de multisegments et de VUS, dont les Chevrolet Traverse, Toyota Highlander et 4Runner, Ford Explorer et Volkswagen Touareg. Voilà ce qu’on appelle de la compétition féroce, et malheureusement, le Pathfinder rate la cible trop souvent pour qu’on le privilégie avant l’un ou l’autre de ces véhicules.

Le prix de mon modèle d’essai (LE de base) est de 47 348 $.





Photos : Matthieu Lambert
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