Naturellement, la 9-3 Aero est plus appropriée pour les sportifs avec son V6 turbo développant 235 chevaux (cinq de plus qu'en 2007) et un couple non négligeable de 280 livres-pied. Le temps d'accélération de 0 à 100 km/h (5,7 secondes) que nous donne Saab place la voiture dans un groupe très sélect.

La boîte manuelle à six rapports m'a plu davantage, excepté son levier trop reculé à mon goût (comme celui de la manuelle à cinq rapports) et sa pédale d'embrayage un tantinet trop légère.


Pour sa part, la transmission automatique à six rapports aurait obtenu de meilleures notes en offrant des palettes de commande manuelle au volant, qui sont devenues la norme dans cette catégorie. On retrouve plutôt des boutons sur le dessus de la face centrale du volant -- pratique mais moins amusant.

En mode sport et avec le levier en position automatique, cette boîte de vitesses fonctionne toutefois extrêmement bien, maintenant les rapports inférieurs plus longtemps lors des accélérations et embrayant avec une bonne rapidité.

Maniabilité et raffinement remarquables
La Saab 9-3 Aero offre non seulement une performance accrue mais aussi un roulement plus ferme. La suspension sport entièrement indépendante comprend des jambes MacPherson à l'avant et des bras multiples à l'arrière.

Si la berline de base rebondissait trop à mon goût, la version Aero était superbe sur les routes sinueuses et dans les épingles. Anciennement, les Saab étaient considérées trop «molles» et, bien que la nouvelle 9-3 Aero ne soit pas aussi rigide que les Allemandes, elle propose le meilleur compromis entre confort de roulement et tenue de route dans toute l'histoire de la compagnie.

Cette voiture bénéficie également du système de direction passive ReAxs, qui vise à réduire le sous-virage propre aux voitures à traction avant et aide la 9-3 à tourner dans les courbes avec aisance et précision.

Bien entendu, qui dit voiture puissante à traction avant, dit effet de couple. Auparavant, Saab avait de la misère -- comme tous les autres manufacturiers -- à bien contrôler la puissance de ses voitures à traction avant. La deuxième génération de la 9-3, en version Viggen plus précisément, était impossible à conduire malgré ses 225 petits chevaux. Or, il semble que les leçons apprises par Saab aient porté fruit.