Cette dernière se place agilement là où on le souhaite, dans un bel équilibre de châssis rigide. Les réponses aux manoeuvres sont prévisibles, pardonnant nos erreurs dans les apex et faisant de nous des conducteurs plus intelligents qu'il n'y paraît. Évidemment, ne manquons pas de remercier la traction intégrale à prise permanente qui continue de bien assurer sans être obstructive.

Un seul reproche : en abandonnant la jambe de force au profit d'une double triangulation, dans le but de moins empiéter sur l'espace de chargement, la suspension arrière réagit moins sèchement que souhaité. Conséquence : sur les cahots, l'arrière de la voiture rebondit par petits à-coups indésirables. Étonnamment, cela n'entrave en rien l'inébranlable tenue de route, un peu comme si les pneus Potenza avaient juré de ne jamais décoller du bitume.

Une retouche du tableau de bord bien réussie.

Noir... ou noir
Un mot sur l'habitacle, maintenant. À une finition correcte, des matériaux convenables et un design plutôt morne, se substitue une montée en grade pour 2008. L'intérieur des nouvelles Impreza utilise des matériaux de meilleure facture, pendant qu'une belle cambrure dans la planche de bord, côté passager, consacre une impression aérée qui est la bienvenue. L'insonorisation s'est améliorée, ne laissant presque plus passer le roulement des pneumatiques.

Les sièges avant ont été repensés et même ceux de la version de base offrent un bon maintien latéral. Si les dimensions intérieures n'ont pas vraiment changé, l'empattement qui s'étire d'un bon 10 cm fait en sorte que les passagers se sentent moins à l'étroit à l'arrière - et leurs entrées et sorties sont facilitées par des portières qui s'ouvrent plus largement.

Les versions de base s'amènent en noir d'ébène, et la WRX mise sur le... noir anthracite. En d'autres termes, vous avez le choix entre noir... et noir. Une publicité mondiale de Subaru montre pourtant un bel intérieur ivoire; dommage, nous ne le verrons pas déambuler en sol canadien.

Autres absents, mais rien pour crier au meurtre : le revêtement de cuir et le réglage électrique des sièges. Oh, et le toit ouvrant, mais celui-ci devrait être proposé l'an prochain.

STi sur YouTube
Un dernier point : le poids moyen des Impreza a été réduit de 50 kilos - quand même! Et parce que leur nouvelle plateforme peut désormais se passer d'un lourd sous-châssis avant, elles sont revenues au capot d'acier (plutôt que d'aluminium). Étrange ? Katsuyoshi Tanaka, l'ingénieur chargé de l'intégration des performances chez Subaru, assure que c'est nettement plus avantageux pour les piétons, en cas de collision.

Nous avons bien tenté de tirer les vers du nez de ce M. Tanaka quant à la future STi, mais en vain. Tout au plus avons-nous pu apprendre que c'est l'ingénieur lui-même qui pilote la STi 2009 affublée de camouflages et qui s'attaque au circuit allemand du Nürburgring, dans une vidéo diffusée sur YouTube.com.

Un avant-goût de ce que nous réserve celle qui devrait nous arriver au début de 2008?


Tenue de route inébranlable
Réduction du prix d'étiquette
Accélérations vigoureuses (WRX)
La traction intégrale, bien sûr

Suspension arrière bondissante sur les cahots
Toit ouvrant : pas cette année
WRX moins distinctive



Le style ? Quel style ?
Pas de palettes au volant


Photos : Subaru