À l'instar de ses rivales, elle démarre et décolle tout en silence grâce au mode entièrement électrique. Pendant ce temps, un bel écran configurable sur le tableau de bord affiche le fonctionnement du système hybride et les données vitales sur la consommation d'essence. Dépendamment de l'information qu'on souhaite obtenir, quatre modes d'affichage différents sont proposés. Imaginez : il y a même un arbre virtuel dont les feuilles poussent au fur et à mesure que l'on respecte les consignes de «l'ÉcoGuide»!

Il est possible d'accélérer sans faire de bruit jusqu'à environ 70 km/h (en étant raisonnable avec son pied droit), soit le double de la vitesse de certaines concurrentes. Le moteur à combustion s'active rapidement dès que le besoin se fait sentir, bien que la transition ne se fasse pas totalement en douceur. En conduite normale, et bien entendu lors des décélérations, la voiture demeure presque muette.

Ce jeu de puissance varié nous amène à établir des comparaisons avec la Camry hybride. La Fusion hybride peut rouler plus vite en mode 100 % électrique et elle tolère un tantinet plus de pression sur la pédale d'accélérateur avant de solliciter les pistons. Par contre, comme je viens juste de le mentionner, les transitions ne sont pas parfaitement fluides et imperceptibles. Peu importe, les amateurs de voitures hybrides sauront apprécier tout le progrès réalisé par Ford avec cette technologie.

La visibilité est bonne, les sièges sont confortables et le roulement s'avère agréablement paisible.

Une fois que l'on s'est bien familiarisé avec la conduite verte de la Fusion hybride, on peut admirer son nouvel habitacle au rétro-éclairage bleu glacé. Mon modèle d'essai comprenait également un système de navigation, un climatiseur automatique, des sièges à multiples réglages électriques et plus encore. Les stylistes ont davantage recouru à des matériaux de grande qualité et à des textures douces au toucher, en plus d'augmenter l'espace pour les genoux. Par surcroît, la visibilité est bonne, les sièges sont confortables et le roulement s'avère agréablement paisible, même sur certaines des routes les plus détériorées de Dearborn, au Michigan.

Le couple disponible est très généreux; on le sent au décollage et à toutes les fois qu'on veut pousser la machine. Ce qui m'a le plus impressionné, cependant, c'est le pouvoir de dépassement : la voiture explose au-delà de 100 km/h. Malgré cela, elle demeure calme, confiante et solide sur ses pattes -- parfait pour se la couler douce.

Les freins ont cette sensation artificielle que l'on note généralement chez tout véhicule hybride, mais ils sont quand même bien dosés et relativement précis. Il en va de même pour la direction. Cette Fusion n'est peut-être pas une BMW, mais le calibrage du volant est juste compte tenu de la vocation de la voiture. Elle laisse aussi beaucoup de liberté au conducteur.

En somme, ce premier contact avec la Fusion hybride 2010 me laisse optimiste quant aux chances de succès de Ford. Oui, c'est une entrée un peu tardive dans le monde de l'hybride, mais elle a une occasion en or de rehausser les standards de la catégorie. La compétition devrait se méfier... à condition que les chiffres de consommation avancés par le constructeur soient bel et bien les mêmes qu'obtiennent Monsieur et Madame Tout-le-monde dans la vie de tous les jours.

Attendez-vous à voir les nouvelles Ford Fusion et Fusion hybride 2010 en salles de montre dès le printemps prochain.


Photos : Ford, Justin Prichard