Beauté de nuitHarley-Davidson est tout simplement la reine des sensations mécaniques et elle vous le prouve à 100 % avec la Night Train. Issue d'un châssis simple, mais bien né, cette pure Harley vous promet tout un voyage.
Les lignes racées et la forte inclinaison de la fourche donnent à cette monture des airs de délinquante. Elle ne passe pas inaperçue lors des
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(Photo: Philippe Champoux) |
randonnées en ville. Le genre de machine idéale pour sortir le samedi soir vêtu de cuir. La Softail reste encore, à ce jour, le modèle le plus souvent modifié; il est rare de voir une Softail sortir d'un concessionnaire sous sa forme d'origine. Notre monture d'essai ne fait pas exception à la règle. Par contre, les pièces proviennent toutes du catalogue Harley-Davidson. La suspension, abaissée de quelques centimètres, la roue avant en aluminium à cinq branches ainsi que les clignotants et le bas de la fourche en chrome noir lui confèrent un style du tonnerre. Les pots d'échappement 50/50 moins restrictifs permettent à ce gros bicylindre en V à poussoirs d'exprimer tout son caractère.
Un moteur légendaireLa Night Train est propulsée par la même version à balanciers qui anime les autres mécaniques du constructeur. L'acheteur a le choix de deux
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(Photo: Philippe Champoux) |
types d'alimentation : l'alimentation par carburateur ou l'injection électronique. La version à injection démarre plus facilement, et ce, peu importe la température, mais perd un peu de son caractère. Malgré les efforts des ingénieurs, le ralenti légèrement plus rapide et moins saccadé réduit les sensations mécaniques. Les amateurs de mécanique pure préféreront la bonne vieille version à carburateur, d'une pureté sans égale. Le gros bicylindre en V de 1450 cc se laisse bercer sur les supports en caoutchouc, ce qui procure des pulsations uniques. On a amélioré le levier d'embrayage en 2006 pour le rendre plus facile à manipuler. La robuste boîte de vitesses demande un effort exagéré du pied gauche et émet un bruit sec à chacun des changements de rapport. Une caractéristique qui me plaît beaucoup sur toutes les Harley-Davidson, c'est la fameuse transmission finale par courroie; elle est propre, sans entretien et ne nécessite aucun réglage.
Confort restreintLe cadre à berceau multitubulaire en acier est le même qu'on trouve sur les autres Softail. On l'a fortement amélioré en 2000 pour lui conférer plus
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(Photo: Philippe Champoux) |
de rigidité. On ressent encore un peu de flexion, mais cela n'affecte pas la stabilité, qui est très bonne. Comportant un seul disque par roue, les freins font bien le travail en conduite solo normale; par contre, ils sont un peu justes en duo. La fourche de 41 millimètres et les deux ensembles amortisseur-ressort arrière installés horizontalement fonctionnent correctement, en général, mais ne sont pas un exemple de confort sur mauvaise route. Une nouvelle roue arrière plus large et un pneu de 200 millimètres constituent la nouveauté la plus significative en 2006; ce changement n'affecte en rien le comportement, mais confère à la machine un style plus impressionnant.