Après m'être confortablement installé dans le siège du conducteur et avoir appuyé sur le bouton de démarrage, j'ai vite réalisé que cette Coréenne n'était pas une intruse dans sa catégorie hautement féroce. En sillonnant les routes du Sud de la Californie, j'ai été charmé par le roulement doux et très assuré de la Genesis ainsi que le niveau de bruit étonnamment bas parvenant de la route et du vent.


Qualité et raffinement étaient visiblement à l'honneur. Puis, nous avons pris le chemin du circuit de course où j'ai pu déchaîner toute la cavalerie de la Genesis. Trois exercices différents avaient été organisés par la compagnie. Les deux premiers consistaient en un slalom suivi de quelques tours de piste avec et sans les diverses aides électroniques à la conduite. Le fait de désactiver l'antidérapage m'a permis de m'amuser comme un petit fou. Cela dit, même une fois activé, il accorde suffisamment de latitude avant d'intervenir pour nous ramener à l'ordre.

Grâce en partie à sa répartition de poids 52/48, la Genesis à moteur V6 a dévoré le parcours délimité par les cônes oranges, sans parler des points de corde qu'elle a attaqués avec calme et brio. Cette berline fait preuve d'un tel équilibre et s'avère tellement prévisible qu'il est franchement difficile de perdre le contrôle.

La version à moteur V8 ajoute un peu plus de poids au-dessus des roues avant (54/46). Cependant, on en ressent très peu les effets dans les courbes, qui s'enchaînent d'ailleurs plus rapidement grâce à tous ces chevaux additionnels. J'ai trouvé le V8 à la fois très fluide et explosif; il se montre doux en conduite normale et nerveux en accélération. J'ai bouclé le 0-60 mi/h (0-96 km/h) en 5,7 secondes.

Hyundai a tellement confiance en la Genesis à moteur V8 qu'une démonstration sur le quart de mille avait été planifiée. L'adversaire? Rien de moins qu'une BMW 750i (qui vaut pourtant 58 595 $ de plus). Dans à peu près 70 % des courses, la Genesis a croisé la ligne d'arrivée en premier.