L'appétit de la bête est directement proportionnel à sa puissance, on s'en doute. Pour gérer sa force brute, le V8 s'accouple à une robuste boîte automatique, qui s'accommode sans peine de sa lourde tâche. Si la fiabilité n'est pas la qualité première des Jeep, précisons que les moteurs et les transmissions semblent plus résistants que d'autres organes mécaniques.

Une pédale beaucoup moins spongieuse laisse entrevoir de l'amélioration côté freinage, mais les réactions demeurent inquiétantes lors d'arrêts brusques. Le véhicule plonge de l'avant et tend à tirer vers la gauche ou la droite. Pas très rassurant, mettons...

Comportement

Si vous êtes du genre à avoir la nausée dans les manèges de La Ronde, le Grand Cherokee n'est pas pour vous. Ça ballotte d'un côté et de l'autre et de haut en bas, comme si la carrosserie était reliée aux essieux par des élastiques. La hauteur du véhicule ne fait que rendre ça plus "épeurant". Pour couronner le tout, la direction, floue et surassistée, fait qu'on doit corriger constamment. Dommage, parce qu'elle n'a pas que des défauts : elle est précise et son court rayon de braquage est d'une aide précieuse, en ville comme hors route. Dans ce dernier cas, pour ceux que ça intéresse, le Grand Cherokee se situe dans une catégorie à part. Mais chez les propriétaires de VUS, les aventuriers se font rares, très rares...

Habitacle

En plus de respirer l'opulence, l'habitacle brille par son ergonomie et sa commodité. Complet, bien agencé et fort agréable pour l'oeil, le tableau de bord est un modèle du genre, tandis que les commandes sont faciles d'accès. Trop rembourrés et offrant un semblant de maintien, les sièges évoquent ceux des grosses berlines américaines d'une autre époque. De plus, la qualité de certains matériaux laisse encore à désirer. Le cuir, par exemple, a tout de la cuirette. À plus de 40 000 dollars la copie, on peut se permettre de faire la fine bouche.