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L'accord irresponsable

4-7-2005

by Daniel Breton , Auto123.com

Les conséquences anticipées

Les augmentations de température prévues au cours des 100 années à venir risquent d'être supérieures à toutes les augmentations de ce genre qui se sont produites en 10 000 ans. Ces effets des changements climatiques pourraient avoir des conséquences imprévisibles. Le groupe d'experts intergouvernementaux sur l'évolution du climat qui regroupe 135 pays et 2 500 scientifiques a récemment déclaré que le doublement des concentrations de GES se traduira par une plus grande vulnérabilité de la santé humaine, des écosystèmes et des divers secteurs de l'activité économique.

Les conséquences qui pourraient découler d'un doublement des concentrations des GES prennent parfois l'allure d'un scénario apocalyptique. Pourtant, ces prévisions sont souvent basées sur des modèles très conservateurs. Malgré tout, plusieurs problèmes risquent de se produire, à l'échelle de la planète et du Canada à cause des changements climatiques :
  • une hausse des températures moyennes de l'ordre de 1 à 3,5 ºC,
  • un réchauffement largement supérieur à la moyenne planétaire aux hautes latitudes,
  • la perturbation du régime des pluies avec de plus fortes disparités saisonnières tout particulièrement dans l'hémisphère Nord,
  • des sécheresses plus fréquentes et plus étendues au nord de la zone subtropicale,
  • une extension de la zone des moussons,
  • des inondations plus violentes et des tempêtes plus nombreuses (ouragans, cyclones et tornades),
  • un renforcement de la désertification dans les zones arides ou semi-arides,
  • des pénuries d'eau plus marquées,
  • une fragilisation de plusieurs zones littorales fortement peuplées,
  • la migration de 150 à 550 km vers le nord des écosystèmes forestiers avec risque d'adaptations difficiles ou de disparitions brutales, une possibilité de recrudescence des maladies infectieuses suivantes : paludisme, dengue et fièvre jaune imputable à l'aire de répartition et à la période de reproduction des vecteurs de transmission.
  • une hausse du niveau de la mer (entre 15 et 95 cm) par dilatation thermique et fonte des glaciers,

N'oublions pas que lors de la dernière glaciation, une immense calotte glaciaire qui s'étendait jusqu'au Wisconsin a envahi tout le Canada. Durant cette période de 200 000 ans qui s'est terminée il y a 20 000 ans, où le territoire canadien était recouvert par plus d'un kilomètre de glace, la température moyenne annuelle de la planète était seulement de 4,5oC inférieure à ce qu'elle est aujourd'hui. C'est donc dire l'impact que peuvent avoir sur les divers écosystèmes de la planète des modifications de température qui peuvent sembler insignifiantes à première vue.

Conclusion

Comme vous pouvez le constater, l'accord qui vient d'être signé entre le gouvernement et les constructeurs automobiles est loin d'être à la hauteur de ce qu'ils ont à faire afin de lutter efficacement contre l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

Il a été établi que si nous voulons stabiliser la situation, nous devons diminuer nos émissions de GES de 60 à 80%. Le protocole de Kyoto, comme je l'ai écrit plus haut, n'est qu'un premier petit pas dans la bonne direction. Ainsi, si nous ne nous montrons même pas capables de faire ce premier pas, nous courons à notre perte. Cette phrase peut sembler grave, mais il n'y a pas d'autre façon de le dire. Imaginez, si nous ne demandons aux constructeurs que d'assumer 1/8 de leur responsabilité en regard de Kyoto alors que Kyoto ne représente qu'1/8 de ce qu'il faut faire pour stabiliser la situation actuelle, je ne vois pas comment je pourrais qualifier cette entente entre le gouvernement et les constructeurs automobiles de responsable!
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