MÉCANIQUE

D'une cylindrée moindre (2,3 litres) que celle des motorisations concurrentes, mais muni d'un compresseur, le V6 à cycle Miller - dont le principe consiste, grosso modo, à retarder la fermeture des soupapes pour augmenter l'admission d'air, développe 210 chevaux. En plus d'être aussi originale que fiable , cette mécanique sophistiquée brille par son couple gé-néreux tout en assurant des performances très correctes : moins de neuf secondes pour le 0 à 100 km/h et 230 km/h en pointe. C'est plus qu'il n'en faut pour perdre son permis de conduire ! La nouvelle boîte auto-matique à 4 rapports assure des passages plus fluides, comblant ainsi sa seule lacune. Certains auraient préféré l'ajout d'un cinquième rapport. Pour ma part, j'aurais plutôt souhaité une boîte manuelle, capable de maximiser le rendement de ce moteur un peu trop axé sur la puissance.

COMPORTEMENT

Sans avoir l'aplomb d'une berline allemande, le comportement routier de la Millenia n'en constitue pas moins une agréable surprise. Un bref essai compa-ratif avec deux de ses rivales (Acura TL Type S et Chrysler 300M), s'est montré révélateur. Alors qu'on s'attendait à ce que l'Acura lamine les deux autres au chapitre de la tenue de route, c'est l'inverse qui s'est produit. Même si son châssis est le plus âgé, la Mazda a brillé par sa rigidité et son mordant dans les virages. Lourde et sous-vireuse, l'Acura TL a déçu, étant même surclassée par l'étonnante Chrysler (voir le texte sur la 300M). De prime abord, la souplesse de la suspension, accentuée par le débattement des amortisseurs, n'annonçait pourtant rien de bon. Mais plus le tracé est sinueux, et plus on augmente le rythme, plus la Millenia est à l'aise. Et ce, sans que la douceur de roulement n'en soit pénalisée. De plus, elle freine fort et vite.