On ne dispose plus que de 180 litres (comme dans une Sebring d'ailleurs). Et vous ignorez ce que ça représente, n'est-ce pas ? C'est à peine plus que le volume disponible dans le coffre d'une Mazda MX-5 CC, dont on a escamoté le toit, précisons-le !

Conclusion : un couple qui part en escapade à bord d'une VW Eos et qui envisage de profiter des chauds rayons de Galarneau, devrait planifier ses bagages selon la règle du « bikini et de la brosse à dents » !

Les gens de Volkswagen ont tout de même prévu une « trappe à skis » cachée par l'accoudoir central arrière. Elle permettra au besoin de transporter de longs objets comme, justement, des skis. Après tout, l'Eos ne craint pas l'hiver.

Le 4-cylindres turbo permet à l'Eos 2009 d'accélérer de 0 à 100 km/h en moins de sept secondes.

Quelques irritants
La ligne de caisse en delta limite naturellement le champ de vision arrière, comme c'est le cas pour la plupart des véhicules qui ont adopté cette esthétique caractéristique très à la mode. Cependant, la très petite lunette du toit et les appuie-tête arrière volumineux compliquent les choses, surtout quand il faut garer l'Eos dans de petits espaces. À tout le moins, le rayon de braquage réduit facilitera les manoeuvres qu'on devra reprendre à cause de cela...

Pour rouler en marche avant, par contre, pas de problème ! L'Eos n'a rien d'une limace. Le 4-cylindres turbo lui permet d'accélérer de 0 à 100 km/h en moins de sept secondes. Assez vite pour vous décoiffer, mais pas sans heurt. Car la suralimentation marie mal son action à celle de la boîte de vitesses automatique Tiptronic à mode séquentiel (DSG).

L'entrée en action subite du turbo cause d'irritants soubresauts, accentués par l'effet de couple et la lenteur de fonctionnement de la boîte en mode automatique. Le même reproche s'appliquait au Tiguan utilisant le même groupe motopropulseur. En utilisant le mode séquentiel, par contre, on atténue ces inconvénients, plus encore quand la voiture est livrée avec la boîte manuelle (de série).

En revanche, la rigidité structurelle du châssis monocoque est impressionnante. Bon. D'accord, le cabriolet de la Série 3 demeure l'étalon en la matière. Cependant, c'est le jour et la nuit, quand on compare l'Eos à une Pontiac G6 ou à une Ford Mustang.

Ces considérations, l'amateur de conduite les appréciera. Elles dépassent sans doute la vision de la majorité des acheteurs intéressés par ce genre de voiture, il faut l'admettre. Après tout, le critère premier pour lequel ils achètent une Eos, ou tout autre cabriolet du genre, ce n'est pas les prestations routières, ni le roulement confortable ou une finition soignée. Non. C'est avant tout pour profiter à tout instant des chauds rayons du soleil, lors de longues balades estivales, cheveux au vent.


Photos : Philippe Champoux, Matthieu Lambert