Depuis son lancement en 2010, la FZ8 tente de se frayer un chemin dans un segment fort concurrentiel. Racée, bien finie et munie d’un moteur à 4 cylindres à la fois charismatique et efficace, la belle Japonaise souffrait d’un amortissement non réglable très moyen.

Toujours à l’écoute de sa clientèle et des médias, Yamaha n’a pas mis longtemps pour rectifier le tir; la nouvelle FZ8 2013 reçoit une toute nouvelle fourche et un amortisseur plus ferme, réglable en précontrainte, compression et rebond. Sans avoir changé du tout au tout, la nouvelle FZ8 apporte davantage de rigueur lorsqu’on hausse le ton, ainsi que plus de progressivité et de sécurité.


Rigoureuse et plus sérieuse
La partie cycle avec son cadre en aluminium double poutre, issue de la R1 de 2009, place le moteur bien en avant pour donner l’espace nécessaire au bras oscillant allongé. Une fourche de 43 millimètres et 2 disques de 310 mm à l’avant pincés par des étriers à 4 pistons complètent le tableau. Mais étrangement, pas encore de frein antiblocage au Canada, un équipement pourtant disponible contre supplément partout en Europe depuis le lancement de la FZ8.

La garde au sol n’a malheureusement pas gagné beaucoup, les repose-pieds et les bottes frottent toujours assez facilement au sol malgré une assiette plus inclinée vers l’avant (arrière rehaussé légèrement). En revanche, la stabilité sur l’angle et la confiance fournies par le train avant plus précis et beaucoup plus efficace aident à enfiler les virages à vive allure.

Si la monte d’origine (Bridgestone BT21 à la gomme durable difficile à monter en température) reste encore trop orientée tourisme, l’adhérence du train avant ne pose plus de problème quand la chaussée se gâte, finis les sautillements inquiétants sur l’angle et au freinage. La FZ8 gagne en homogénéité et en stabilité sur les gros freinages en appui, elle permet maintenant de conserver un peu de freinage (trail braking), pour mieux l’inscrire en virage.

Comme la grande sœur FZ1, la FZ8 offre désormais un comportement neutre et prévisible qui se prête à n’importe quelle situation. Qu’on roule en ville pour se rendre au boulot, sur une belle route de campagne ou encore à plus vive allure pour se faire plaisir, la FZ8 obéit et affiche un très bon comportement, et ce, même si la chaussée se dégrade.

La partie cycle avec son cadre en aluminium double poutre, issue de la R1 de 2009, place le moteur bien en avant pour donner l’espace nécessaire au bras oscillant allongé. (Photo: Philippe Champoux)

Un moteur toujours aussi délicieux
Les prestations de son moteur ne sont pas en reste. Ce moteur à 4 cylindres ne manque de rien, sa courbe de puissance longue et constante se prête à n’importe quelle utilisation. Convivial, charismatique et efficace, il colle à merveille à la philosophie « naked bike ». Certains pourraient se plaindre de son manque de vivacité à haut régime ou de son côté rechignant sous les 4000 tr/min, mais dans l’ensemble il fait un excellent boulot.

Le confort en progrès
La qualité des matériaux et la finition déjà bonnes sur l’ancien modèle progressent d’un cran sur cette nouvelle FZ8, on note également l’ajout de feux clignotants au plastique translucide, un échappement redessiné plus harmonieux et une selle plus adhérente. Cette dernière mieux rembourrée et moulée fournit beaucoup plus de confort, elle filtre aussi mieux les vibrations indésirables.

Efficace, précise et joueuse, la FZ8 propose dorénavant le comportement qu’on attendait d’une Sportive standard dénudée. Une belle machine qui offre plus qu’une 600 et qui demeure plus facile à exploiter qu’une 1000. Une monture à la cylindrée bien ciblée.

La selle mieux rembourrée et moulée fournit beaucoup plus de confort, elle filtre aussi mieux les vibrations indésirables.(Photo: Philippe Champoux)

Les +

• Moteur très réussi
• Nouvelle suspension
• Plus de confort
• Qualité générale

Les -

• Pneus d’origine trop orientés tourisme
• Pas d’ABS