Renault résigné ?

Membre très influent du GPMA, Renault a toujours été partisan d'une réduction des coûts en F1. Le constructeur français dont l'avenir dans ce sport s'écrit en pointillés, a fait savoir par la voix de Flavio Briatore, le team manager, qu'il verrait d'un bon oeil l'établissement d'un budget fixe à toutes les écuries de 100 millions d'euros, contrôlé par la FIA.

On est loin des 240 millions investis par Mercedes ou des 210 millions de Toyota en 2005 alors qu'Honda s'apprête à engager un budget pharaonique pour la saison à venir. Du côté de la FIA, cette idée fait son chemin mais on plancherait plus pour des investissements annuels de l'ordre de 120 millions d'euros (une somme similaire à celle engagé par l'OL en football qui avoisine les 115 millions).

Si l'on en croit les récents propos de Flavio Briatore dans la presse allemande, la marque au Losange serait sur le point de quitter les rangs du GPMA dans les semaines à venir. Le dirigeant italien a semble-il compris que le montage d'un championnat parallèle constituerait une tâche extrêmement ardue quand on connait les années qui ont été nécessaires à la FIA et à Bernie Ecclestone, son grand argentier, pour faire de la Formule 1 l'écrasant mastodonte des sports auto sur la planète.

En même temps, que serait une compétition où Ferrari lutterait avec Cosworth, Midland et Super Aguri dans un championnat qui brillerait par l'absence de Mercedes, Honda ou autres Toyota ? On l'a bien compris, les deux parties ont tout intérêt à s'entendre car elles ont énormément à perdre dans cette histoire.