Max Mosley vient de taper du poing sur la table en menaçant les écuries qui n'auront pas signé les accords Concorde d'ici juin d'exclusion du championnat en 2008

_{source: sport24.com - Gilles Festor}

Les frondeurs Mercedes, Renault, Toyota, BMW et Honda sont prévenus.

Tout juste auréolé de sa décoration de Chevalier de la Légion d'Honneur début février, voilà Max Mosley bien décidé à partir en croisade contre les derniers réfractaires réticents à signer les accords Concorde. Ces droits qui répartiront les retombées financières générées par le Championnat du Monde de Formule 1 et qui valideront la participation des équipes dès 2008 sont actuellement contestés par plusieurs équipes.

A ce jour, seuls Ferrari, Williams, Midland, Red Bull et Super Aguri ont déjà apposé leur signature. Cinq équipes sont donc assurées de pouvoir prendre le départ de la saison 2008. Pour le reste, le bras de fer ne fait peut-être que commencer.

Mosley menace d'exclusion

Au centre des débats : une histoire de gros sous. Mercedes, Renault, Toyota, BMW et Honda regroupés autour d'une association, le GPMA (Grand Prix Manufacturers Association) exigent que la redistribution des finances soit remodelée et que la FIA (Fédération internationale de l'automobile) accélère les mesures visant à réduire les coûts de la discipline (nouveau règlement technique concernant les pneumatiques, les moteurs etc...) Une prise de position paradoxale pour certains teams comme Toyota, Mercedes ou plus récemment Honda qui ont participé à l'inflation des budgets dans la discipline.

Pour le moment, Max Mosley, le président de la FIA reste globalement inflexible. Pas question donc de chambouler le contenu des Accords Concorde. Son discours s'est même raffermi ces derniers jours : les équipes devront donner leur accord avant la fin du mois de juin sous peine d'être exclues du championnat en 2008.

Le dirigeant a quand même mis une carotte au bout du bâton en promettant qu'il serait possible de renégocier certaines clauses, mais après la signature... Un pas a tout de même été fait par l'institution : la caution de 48 millions de dollars, obligatoire pour s'inscrire dans la discipline a été supprimée. Mais la FIA se réserve le droit d'enquêter sur l'état financier des candidats au championnat pour écarter les plaisantins.

Car des candidats, Max Mosley n'en manquera probablement pas. Alors que des rumeurs insistantes évoquent l'arrivée de Volkswagen en F1 à court ou moyen terme, Max Mosley a déjà annoncé qu'il souhaitait avoir douze écuries inscrites dans le futur. Il reste donc une place à délivrer, Super Aguri F1 ayant obtenu le onzième billet il y a peu (en s'acquittant des 48 millions de dollars).

Sûr de son organisation, Max Mosley met donc la pression sur les retardataires en faisant planer l'épée de Damoclès d'une exclusion. Le dirigeant espère que la menace suffira à faire reculer les quelques mauvais élèves qui menacent toujours de faire scission en montant leur propre championnat.