Sur une surface bosselée, le système seconde les amortisseurs et contrôle ainsi les rebondissements, et ce, très efficacement. On sent les deux ou trois premiers rebonds, puis le Cayenne se stabilise : l'avant et l'arrière cessent de jouer au balancier. L'effet yoyo (le oui et le non) s'aplanit quasi complètement. Imaginez le confort dans nos belles rues de Montréal.

Avec le PDCC, le Cayenne ne tangue pas en virage.

Sur une chaussée détrempée, l'adhérence se trouve nettement améliorée et, sur une route de gravier, le contrôle du véhicule change du tout au tout : il devient prévisible, doux et rassurant. Nous en avons la preuve sur un circuit détrempé et sur une route de gravier du type chantier de coupe de bois. Cette dernière épreuve a coûté plusieurs jeux de pneus à nos hôtes, car le revêtement était sans merci pour les Michelin Pilot qui chaussaient nos Cayenne Turbo. Ces Michelin sont conçus pour une utilisation routière et non pour une utilisation hors route si rude.

L'effet de ce système n'amène pas seulement un meilleur contrôle du véhicule, mais aussi un degré de confort nettement plus élevé pour les passagers. On se fait pas mal moins brasser. Il en va de même des changements de voie et des départs brusques.

Petit bémol
Le Cayenne doté de ce système facultatif devient un véhicule fantastique à conduire. Mais il faudra en payer le prix. Seuls les Cayenne S et Turbo peuvent profiter du PDCC; il requiert la suspension pneumatique. Dans le cas du Cayenne S, il faudra débourser près de 10 000 $ pour les deux systèmes et aux environs des 5000 $ dans le cas de la version Turbo qui possède de série la suspension pneumatique.

Ma préférence
Je n'hésite pas à recommander le Cayenne S équipé du PDCC, même si cela requiert un tel déboursé. À mon sens, le Cayenne S possède toutes les qualités requises et une puissance plus que suffisante, une capacité de remorquage de 2133 kilos, des performances des plus satisfaisantes et une tenue de route digne d'une Porsche. Fait amusant : les ingénieurs de Porsche parlent du Cayenne comme d'une voiture et non d'un camion. On parlera d'un utilitaire sport, mais pas plus. On voit que leur coeur demeure toujours attaché aux racines de l'entreprise. Ils n'ont pas tort, car les Cayenne S et Turbo se conduisent comme des voitures racées.

Porsche Cayenne S 2008

Photos : Porsche