Redécouvrir le XC...

En plus de nous bombarder d'informations relatives à ce nouveau groupe motopropulseur, les gens de Volvo nous ont permis de faire l'essai du véhicule lors d'une journée prévue à cet effet. Donc, en plus d'apprécier la beauté du V8 Yamaha, j'ai pu redécouvrir un produit qui me laissait auparavant totalement indifférent. N'étant pas un amateur de V.U.S., j'ai dû me rendre à l'évidence en avouant que ce camion aurait une place de choix dans mon entrée de garage, si j'en avais les moyens, bien sûr.

(Design et architecture)

Photo - Antoine Joubert

Introduit en 2003, le XC90 a d'abord été conçu pour satisfaire une clientèle qui apprécie le luxe et le confort. Son comportement routier se rapprochant de celui d'une voiture n'est donc pas une surprise. D'ailleurs, il emprunte son châssis à la S80, la grande berline de la marque. Sa ligne, typique aux produits Volvo, propose une force de caractère aussi pointue que celle des BMW X5 et Land Rover LR3. À ce jeu, seul le FX d'Infiniti le surpasse. En revanche, ce V.U.S. nippon manque franchement de discipline et n'est pas aussi civilisé. Le XC90 propose donc, en matière de style, le meilleur des deux mondes. Il offre élégance, raffinement et mondanités, tout en démontrant un petit côté gaillard très agréable. Des multiples exemplaires mis à la disposition des journalistes, j'ai jeté un regard particulier à la version Platinum, dont les écussons distinctifs et les superbes jantes BBS de 18 pouces lui donnaient fière allure.

(Aménagement intérieur)

Photo - Antoine Joubert

Il va de soit qu'avec le XC90, la qualité d'assemblage et de finition est aux antipodes de celle d'un Chevrolet Trailblazer. Les plastiques, les cuirs et les boiseries respirent la qualité et le bon goût. La planche de bord, aussi esthétique que bien aménagée, est aussi facile à consulter qu'à utiliser. Aussi, et contrairement à la majorité des véhicules européens, tous les boutons et commandes sont faciles d'accès, de façon à offrir une ergonomie sans tache. Cependant, ce qui demeure le plus impressionnant au niveau de l'habitacle est sans l'ombre d'un doute le confort royal octroyé par les sièges. En plus d'offrir un bon soutien à tous les niveaux, ils possèdent des coussins à la fois fermes et feutrés, qui font toute la différence.

À l'arrière, deux adultes peuvent prendre place en tout confort, sur une banquette à dossier inclinable offrant autant sinon plus d'espace que celui disponible aux places avant. En option, il est possible d'obtenir un système de divertissement avec changeur de DVD, se distinguant par la présence de deux écrans logés à l'arrière des appuie-têtes avant. Il est donc possible pour les passagers arrière de visionner deux projections distinctes.

Photo - Antoine Joubert

Chez Volvo, on a choisi d'offrir en option la possibilité d'une troisième rangée de sièges, dont le coût additionnel est de 2300 $. Ingénieusement conçue, cette banquette se rabat en un tournemain, et permet d'obtenir un plancher parfaitement plat dans l'espace cargo. Malheureusement, le faible dégagement pour les jambes limite l'accès qu'à de jeunes enfants, qui finiront eux aussi par se plaindre du manque d'espace. Pourtant, la grande majorité des exemplaires vendus possèdent cette option, un fait plutôt curieux lorsqu'on sait que les enfants des acheteurs de ce véhicule ont majoritairement quitté le nid familial.