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Honda Civic SiR 2004

5-10-2004

by Laurent Bourgault , Auto123

En plus du moteur, la Civic SiR emprunte aussi la suspension de la RSX. De cela résulte une voiture étonnamment confortable, survivant à nos routes dégradées sans aucun problème, et possédant une tenue de route très intéressante. Bien sûr, si elle est poussée et qu'elle entre dans un virage serré à fond, elle répondra par un sous-virage important, rappelant le conducteur à l'ordre pour les courbes à venir. Autrement, son comportement est relativement neutre et affiche une rassurante stabilité, en autant qu'elle n'est pas traitée comme un jouet; mais une fois que ses limites sont trouvées, c'est un plaisir fou que de la pousser de courbe en courbe. Il est entendu que pareil exercice exige que le levier de vitesses soit manipulé régulièrement. Là entrent en ligne de compte la conception et l'emplacement inusités de ce dernier. Si cela est rebutant au premier coup d'oeil, l'habitude se prend après quelques kilomètres. Un peu plus loin, c'est à se demander pourquoi les autres ne font pas pareil. Autrement dit, le plaisir d'utilisation croît avec l'usage. Cela serait parfait si le point de friction de l'embrayage n'était pas si haut, ce qui complique la conduite dans la circulation dense. Au moins, les freins à disques aux quatre roues sont à la hauteur de toutes les situations et immobilisent le véhicule sur une très courte distance, et ils sont encore plus appréciables grâce à leur système ABS et leur contrôle de répartition de freinage. Ils semblent cependant peu résistants à l'usure, une odeur de brûlé faisant tôt d'envahir l'habitacle sur un parcours sinueux.

Comme il est aussi la norme chez les constructeurs japonais, le taux de décibels à l'intérieur de l'habitacle est très bas. Les bruits de la route sont bien isolés, et ceux du vent sont imperceptibles. En ce qui concerne le moteur, il est lui aussi très discret, malgré le fait qu'il travaille à des régimes passablement élevés; ainsi, il tourne à 3,000 tr/min à 100 km/h et à 3,700 tr/min à 120 km/h, en cinquième vitesse. En ville, l'aiguille du tachymètre indique très régulièrement les 4,000 tr/min, là où le moteur commence à faire sentir sa présence. Au moins, sans être celui d'une Ferrari, le son du moteur n'est pas trop agressant. De plus, les accélérations ne donnent pas de coups, tout en étant franches et linéaires. Les reprises sont adéquates, l'étagement de la boîte manuelle donnant rapidement accès au meilleur engrenage pour faire monter le moteur en régime, là où le système i-VTEC démontre tout son potentiel et libère les 160 chevaux à 6,500 tr/min. Tout de même, il aurait été intéressant de pouvoir le comparer avec le moteur de 200 chevaux de la Civic SiR Type-R, disponible sur le marché européen et au Japon. Malgré tout, ce qui est offert sur notre marché est amplement suffisant et permet aux acheteurs de profiter d'une voiture vraiment plaisante à conduire.

Conclusion

Mais où sont les Civic SiR? Pas les coupés 1999-2000 qui sont très prisés des voleurs, mais le modèle hatchback introduit en 2002... À moins d'avoir un des quelques propriétaires de ce véhicule dans la famille ou dans le voisinage, il est très rare d'en rencontrer une ailleurs que dans les cours des concessionnaires, qui d'ailleurs n'en tiennent pas un très grand inventaire. Cette voiture est dotée d'indéniables qualités qui la rendent très agréable tant sur la route qu'en ville. Pourtant, elle semble être méprisée du public. Pourquoi? Certains facteurs expliquent ce phénomène.
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