CARROSSERIE

Aucune modification à ce niveau, si ce n'est le châssis un peu plus rigide pour la version Sport des modèles SE et Viggen. Les Saab sont reconnaissables à leur allure générale qui n'a pas véritablement changé depuis belle lurette : museau plat et long, pare-brise élevé et arrière court. Évidemment, des améliora-tions esthétiques ont permis à la petite berline de rester bien moderne. Seul défaut inexplicable : l'utilisation d'une anten-ne électrique pour la radio. Avec la courte antenne OnStar de l'autre côté du coffre, on se demande pourquoi Saab n'a pas opté pour quelque chose d'un peu plus élégant et pratique.

MÉCANIQUE

Deux motorisations sont offertes : des quatre cylindres de 2 et 2,4 litres suralimentés, de véritables bombes, délivrant respectivement 205 et 230 chevaux. Ce n'est peut-être pas tout à fait le rendement (et encore moins le raffinement) que l'on obtiendrait avec, disons, une BMW série 3 ; mais ne comparons pas des pommes avec des oranges, comme me le recommandait poliment mais fermement Mme Claudette, dans ma jeunesse estudiantine. Le quatre cylindres a quand même le mérite d'offrir des accélérations qui génèrent une bonne dose d'adrénaline. La suspension arrière, à poutre de torsion semirigide en forme de H jumelée à des ressorts hélicoïdaux calibrés pour donner une sensation plus sportive, est étonnamment douce, bien qu'elle date d'une époque où je n'étais pas encore né.

COMPORTEMENT

Sur la route, le système de contrôle de la traction (TCS) permet d'éviter les décollages inopportuns, l'effet de couple pouvant quelquefois faire déraper l'une ou l'autre des deux roues avant. Très précise, la direction communique très bien l'état de la route et, parlant de celle-ci, mentionnons la fâcheuse tendance des pneus à vouloir suivre toutes les ornières ou à réagir à la moindre imperfection du revêtement. Un peu agaçant (euphémisme), surtout lorsqu'on connaît le piètre état de notre réseau routier.