Comportement routier et éléments mécaniques

Photo - Antoine Joubert - Auto123.com

Ne sachant pas trop comment anticiper cette nouvelle Jetta, j'avais peur d'être déçu par une voiture pour laquelle j'ai longtemps eu un fort penchant. Les premiers tours de roues ont heureusement été fort convaincants, si bien qu'en quelques secondes, mais craintes se sont dissipées. C'est véritablement sur la route que la Jetta démontre tout son savoir-faire. Mis à part la Mazda3, qui m'a étonné à plus d'un niveau, mais dont la solidité est moindre, aucune autre berline compacte ne peut se vanter d'offrir un agrément de conduite aussi relevé. Je ne parle pas ici de la puissance en accélération, mais bien de l'agilité générale de la voiture, ainsi que du pur plaisir qu'elle procure à son conducteur.

Photo - Antoine Joubert - Auto123.com

Derrière le volant, la grande rigidité du châssis impressionne. La voiture se moque des imperfections de la route, et peut négocier un virage sans jamais rechigner. La suspension, désormais entièrement indépendante aux quatre roues, absorbe bien les chocs, malgré une certaine fermeté des amortisseurs. En virage, la prise de roulis est à peine perceptible et la voiture voit ses limites occasionnées par les pneus Michelin MXV4. Évidemment, elle fait paraître une très légère tendance au sous-virage, mais le programme de stabilisation électronique optionnel peut efficacement corriger la trajectoire lorsque survient le décrochage du train avant. Malgré ses dimensions réduites, la Jetta est une routière assidue. Elle propose une stabilité incroyable, supérieure à celle de sa devancière. En 2006, elle innove avec une nouvelle direction à crémaillère, dont la fermeté peut être ajustée par le concessionnaire, selon le désir de chacun. Le plus sportif pourra donc bénéficier d'un volant ferme et très transmissif, tandis que le conducteur plus docile optera sans doute pour une assistance plus prononcée.

Toujours meneuse dans le domaine, la Jetta propose un freinage puissant et efficace, dont l'ensemble des manufacturiers asiatiques devrait s'inspirer. Une pédale de frein juste assez progressive, une puissance de freinage indéniable et une endurance supérieure à la moyenne sont au rendez-vous. De plus, le système antiblocage s'avère très efficace, et n'a pas la fâcheuse tendance de se mettre en fonction pour un rien. Finalement, en optant pour le programme de stabilisation électronique, vous obtenez le régulateur de pression électronique, qui assure une meilleure stabilité en freinage.

Valeur

Actuellement, il est certain que les Jetta 2006 sont peu abordables. Comme tout modèle Volkswagen nouvellement introduit, les plans de location et de financement sont peu intéressants, les taux d'intérêt sont élevés, et les vendeurs ne sont que peu ou pas du tout négociables. À mon avis, attendre quelques mois serait une sage décision, ne serait-ce que pour laisser le temps aux concessionnaires de se créer un inventaire plus volumineux.

Photo - Mathieu St-Pierre - Auto123.com

Mis à part cet aspect que ne sera plus à considérer d'ici quelque temps, la Jetta est une voiture chère, mais qui conserve heureusement, une valeur de revente considérable. Le modèle de base, vendu à 24 975 $, peut difficilement tenir la comparaison avec l'ensemble des berlines compactes du marché, que sont les Civic, Corolla, Mazda3 et autres. En terme de prix, la Jetta se compare davantage à des berlines intermédiaires, comme la Honda Accord. À prix égal, cette Honda offre plus de puissance, plus d'espace, un équipement légèrement relevé et une fiabilité sans doute supérieure. En contrepartie, elle ne propose pas le même agrément de conduite, un habitacle aussi bien habillé, et surtout pas le même sex-appeal. De plus, la Jetta propose une garantie de base de 4 ans ou 80 000 kilomètres, un avantage non négligeable si vous pensez à une location en ces termes.