L'habitacle assez étroit et bien européen de la 330Ci offre un espace abondant pour les jambes, autant en avant qu'en arrière, grâce à des sièges avant qui s'ajustent de façon impressionnante. Peu de voitures sont capables de m'offrir assez d'espace pour contenir mes grandes échasses; la 330Ci est l'une de celles-là. L'espace pour la tête, du moins à l'avant du coupé, est amplement suffisant. À l'arrière, certains compromis devront être faits, par exemple, ne pas embarquer des joueurs de basketball de la NBA. Mais je suis sûr que vous êtes capables de vivre avec ça, hmm?

Outre son caractère spacieux, l'intérieur de mon modèle d'essai présentait deux aspects qui ont particulièrement plu à mes sens. Premièrement, les sièges avant électriques réglables en huit positions m'enveloppaient d'un tel confort et d'un tel support que je suis tombé amoureux d'eux. Par surcroît, ils sont chauffants. Deuxièmement, j'ai vraiment été séduit par le fini en aluminium qui balaie le tableau de bord jusqu'aux portes et qui s'étire au milieu pour atteindre le boîtier de vitesses. En plus d'avoir un air quasi industriel, ces surfaces froides et bien usinées produisent une impression de richesse et de qualité que seul du vrai métal peut donner. En fait, j'arrivais difficilement à ne pas les caresser de la main. J'étais aussi envoûté par le brun roux du cuir qui contrastait magnifiquement avec le gris charbon de bois du tableau et de la console. Un de mes collègues, sans doute amer, a trouvé ce schéma de couleurs "trop voyant et inapproprié pour la voiture". Hum... dois-je croire un gars qui est toujours en admiration avec sa vieille "mais sportive" Corolla?

Justement en parlant de "sportive", tout est relatif dans le domaine de l'automobile. Dans le cas de la 330Ci, "sportive" signifie absolument tout - et plus encore - surtout lorsque l'Ensemble M de performance (en option) vient s'ajouter aux capacités de maniement déjà sensationnelles du coupé. Bien qu'elle n'accote pas une M3, la 330Ci équipée du "M" reçoit un peu plus de puissance et de couple que la 330Ci conventionnelle, sans compter une suspension sport recalibrée. Ces quelques modifications permettent à la voiture de se positionner à son aise entre la Série-3 standard et la M3 dévoreuse d'asphalte. La 330Ci est synonyme de performance, même si cette performance est raisonnable. Je veux dire par là que les occupants ne sont pas exposés à la furie du moteur racé de la M3 et à la rigueur de sa suspension de course.

Sans les gadgets de l'Ensemble M, la 330Ci est entraînée par un moteur de 3,0 litres à six cylindres en ligne qui développe 225 chevaux bien domptés et un couple de 214 lb-pi. Avec l'Ensemble M, par contre, la puissance passe à 235 chevaux à 5 900 rpm, tandis que le couple saute à 222 lb-pi à un régime de seulement 3 500 rpm. Ces cotes sont suffisantes pour catapulter le coupé de 1 520 kg (3 344 lb) de zéro à 100 km/h en un respectable 6,4 secondes (à condition d'avoir la boîte manuelle à six vitesses). En mode automatique à cinq vitesses, le temps est de 6,8 secondes. La vitesse de pointe de la 330Ci M est limitée électroniquement à 210 km/h. Sans l'Ensemble M, la voiture atteint les 100 km/h en 6,8 secondes (boîte manuelle) ou en 7,4 secondes (automatique). Notez que ces données sont fournies par BMW.