La planche de bord, ergonomique et bien dessinée, présente cependant une allure plus ou moins réussie, qui ne reflète pas l'image d'un véhicule de 75 000 $. Les plastiques bon marché se marient mal aux appliques de faux bois et d'aluminium brossé, tandis que l'éclairage rougeâtre plutôt faiblard de la planche de bord rappelle certains véhicules de marque Pontiac. Contre toute attente, le plus décevant de tout concerne la qualité d'assemblage, carrément inadéquate. Les plastiques recouvrant la planche de bord sont fixés à la hâte, ce qui est indigne d'un véhicule signé Infiniti. En fait, l'habitacle en général semble être assemblé par des novices, car les nombreuses consoles placées au plafond, les plastiques recouvrant les parois latérales et même les sièges sont mal fixés. Cela occasionne bien sûr une pluie de cliquetis, que même le plus sourd des êtres humains n'accepterait d'endurer, et particulièrement dans un véhicule de ce prix. Et dire que pendant des années, les Japonais se riaient de la finition des véhicules nord-américains !
Mécanique
Pour déplacer cette masse de plus de 2 500 kilos, le QX56 fait appel à un tout nouveau V8 Endurance de 5,6 litres à double arbre à cames en tête, développant 315 chevaux et 390 lb/pi de couple. Puissant et très souple, ce moteur permet des accélérations surprenantes et des reprises presque inimaginables dans un véhicule de ce gabarit. Il peut franchir le 0-100 km/h en 8,7 secondes, et passer de 80 à 120 km/h en tout juste 7 secondes. En plus d'être puissant et très agréable à l'oreille en accélération, ce moteur brille par sa grande discrétion à vitesse de croisière.
Pour accompagner ce moteur, cet Infiniti fait appel à une boîte automatique à 5 rapports. Bien étagée, les changements de vitesse se font en douceur et sans le moindre effort. Évidemment, le véhicule possède un système d'entraînement à quatre roues motrices, dont la mise en fonction s'effectue au moyen d'un simple commutateur placé sur la planche de bord. Il peut être placé en mode automatique, 2 roues motrices, 4 roues motrices HI et LOW.
Le QX56 étant conçu à partir de la plate-forme du Nissan Titan et Armada, il possède un solide châssis à échelle permettant de remorquer de lourdes charges. Cependant, sans le couple généreux développé par le moteur, il ne pourrait s'acquitter d'une charge de 3 992 kilos ou 8 800 livres, comme l'indique le manuel du propriétaire du véhicule. Il offre donc la meilleure capacité de remorquage de la catégorie, loin devant l'Escalade et le Navigator.
Évidemment, les pouces cube et le poids excessif ont toujours été les ennemis numéro un de la consommation d'essence, qui dans le cas du QX56, peut parfois atteindre des chiffres démentiels. En conduite régulière, il est difficile d'obtenir une cote inférieure à 18 litres au 100 kilomètres, mais si vous avez le pied légèrement pesant, ou que vous comptez remorquer une quelconque charge, nous vous surprenez pas de voir la consommation grimper à 22 ou 23 litres au 100 kilomètres. À titre d'exemple, il m'a coûté 75 $ d'essence pour effectuer 427 kilomètres, alors que le coût du litre se chiffrait à 0,854 $. En observant ces chiffres, vous obtenez une cote 20,6 litres au 100 kilomètres.