Sur la route

Depuis quelques années, Mazda s'efforce de se donner l'image d'un constructeur qui produit des voitures agréables à conduire. La Mazda3 confirme que cet objectif a été atteint, et ce, à plusieurs niveaux; elle offre un agrément de conduite relevé qui sera apprécié des amateurs, et une facilité d'utilisation qui sécurisera les conducteurs moins intrépides. Si le moteur 2.0L de 148 chevaux convient très bien à la tâche lorsque combiné à la transmission manuelle, il est fort à parier que le 2.3L de 160 chevaux procurera un plaisir d'utilisation accru, surtout si la voiture est équipée de la boîte manuelle. Et puisqu'il est question de la transmission à cinq vitesses, il est important de souligner que c'est justement sa facilité déconcertante d'utilisation qui frappe le plus lors des premiers tours de roue au volant d'une Mazda3. L'embrayage démontre une belle progressivité, l'étagement des vitesses est excellent, et le levier est très agréable à manipuler. Il serait dommage de s'en passer en payant les 1,000$ requis pour avoir la transmission automatique. Justement, si l'achat de la voiture est une décision en couple et que le choix de la boîte de vitesses représente un point de litige, c'est la boîte manuelle qui devrait être choisie. Ce sera non seulement une économie d'argent, mais aussi une occasion d'apprendre à l'autre conjoint la conduite manuelle, la Mazda3 se prêtant très bien à cet exercice tellement Mazda a bien conçu cette transmission. Elle sécurisera le débutant et procurera du plaisir au conducteur expérimenté.

Chose frappante, silence régnant dans l'habitacle. Les bruits de la route sont bien isolés et le moteur 2.0L ne commence à se faire réellement entendre qu'à partir de 3,000 tr/min. En parlant du régime du moteur, on note que celui-ci se fait très discret en ville, tournant aux environs de 2,500 tr/min à vitesse de croisière. Sur l'autoroute, le moteur tourne à 2,750 tr/min à 100 km/h et à 3,250 tr/min à 120 km/h en cinquième, ce qui est très bon compte tenu de la cylindrée. La voiture est agile en ville et peut se faufiler partout sans problème. La visibilité est assez bonne sous tous les angles, et elle est bonifiée par des rétroviseurs extérieurs de taille très appréciable, ce qui facilite les manoeuvres de stationnement. Les freins, à disque aux quatre roues en équipement de série, font un très bon travail et immobilisent le véhicule sur de courtes distances. Ils semblent être également assez résistants, puisqu'aucune odeur de brûlé n'était perceptible à l'extérieur de la voiture après une balade sur un tracé sinueux.

C'est justement sur les petites routes truffées de virages que la Mazda3 devient encore plus intéressante. Sa structure affiche une bonne rigidité, la suspension est juste assez ferme pour garantir une bonne tenue de route sans nuire au confort, et la direction procure aussi une bonne fermeté, tout en étant précise. Il est cependant regrettable que celle-ci ne transmette que très peu les sensations provenant de la route. Peut-être que cet effet est accentué lorsque la voiture est montée sur les roues de 17 pouces offertes sur la GT avec le groupe GFX. Si la tenue de route, déjà très bonne sur les roues de 15 pouces, doit s'en trouver relevée, le confort, quant qu'à lui, doit s'en trouver rudement pénaliser.