l'économie de carburant du nouveau véhicule multisegment de la marque de Dearborn, l'Explorer offre une solution alternative pour les automobilistes qui doivent tirer des charges. Si elle offre 7 places assises comme sa cousine basée sur une berline, la traction intégrale conventionnelle et la capacité de remorquage de l'Explorer ouvrent la porte aux familles actives et amatrices de plein air d'une manière plus efficace et plus polyvalente.

Pour nous faire expérimenter ce style de vie, Ford nous a offert amplement le temps de nous familiariser avec le nouveau VUS et une bonne partie des essais se passait hors de la route. C'est exact. Si la plupart des Explorer ne s'aventureront pas hors des sentiers battus, il est utile de savoir que les capacités de ce 4x4 sont demeurées intactes. Cependant, le circuit que Ford avait choisi n'était pas ce qu'on pourrait appeler un défi pour ce VUS, mais il était probablement représentatif de ce que le propriétaire moyen pourrait affronter durant une fin de semaine en campagne. Surtout, ce trajet permettait simplement de faire les essais plus rapidement que si c'eût été sur des chemins accidentés rocailleux ou boueux. Le circuit consistait en un chemin à deux ornières à travers les bois. Il serpentait en montant pour se rendre sur un plateau boisé avec

Le circuit choisi par Ford permettait simplement de faire les essais plus rapidement que si c'eût été sur des chemins accidentés rocailleux ou boueux. (Photo : Trevor Hofmann, Canadian Auto Press)

végétation dense. En tournant à gauche, on aboutissait à une large clairière d'herbe longue qui mettait le contrôle de stabilité et de traction à l'épreuve pour les différents VUS que nous avions à notre disposition.

En effet, il y avait deux Chevrolet Trailblazer, deux Jeep Grand Cherokee, deux Nissan Pathfinder et un duo de Toyota 4Runner pour se mesurer à la nouvelle Explorer. Il manquait les Dodge Durango, les Kia Sorento ou les Mitsubishi Montero, trois VUS intermédiaires qui convoitent une clientèle similaire à celle visée par l'Explorer. Je ne crois pas que Ford se sentait véritablement menacée par ces trois véhicules, il est probable que le manufacturier n'ait tout simplement pas été en mesure de se les procurer pour effectuer la comparaison.

Un grand champ d'herbe longue a défié le contrôle de stabilité et de traction des VUS mis à notre disposition, juste avant un revêtement poussiéreux et un revêtement asphalté courbé. (Photo : Trevor Hofmann, Canadian Auto Press)

Si on revient au circuit hors route, il aboutit rapidement sur une petite section en terre battue puis sur une surface pavée pour la seconde moitié. Cela permettait une évaluation sur tous les types de surface. Celle en terre battue permet d'effectuer les tests de stabilité à plus haute vitesse, alors que l'autre partie s'étend sur la droite dans une longue courbe suffisamment bosselée pour décontenancer les suspensions qui seraient de piètre qualité.

Parmi les favorites, il y a eu une triple égalité. Il s'agit de la Toyota 4Runner, la Jeep Grand Cherokee et, vous avez deviné, la nouvelle Explorer. Comment? La Pathfinder ne figure pas parmi les trois premières? À vrai dire, je classerais la Pathfinder dernière pour sa faible stabilité. Sa suspension bondissait comme une gazelle dans les sentiers boisés, elle glissait allègrement sur l'herbe et était foncièrement dangereuse sur la poussière et sur la partie bosselée. Oui, j'ai été surpris. Croyez-le ou non, la grosse Trailblazer était beaucoup plus compétente dans toutes les conditions du circuit, spécialement lorsque le confort de roulement est un critère important, mais elle n'est pas aussi agile que la Grand Cherokee qui présente le plus court diamètre de braquage et la meilleure maniabilité. La 4Runner et l'Explorer ont traversé les ornières avec plus d'aplomb et ont fourni une bien meilleure stabilité sur la partie poussiéreuse, et les deux étaient en parfait contrôle sur le bitume. Oui, j'ai été surpris par les résultats moi aussi.