Groupe motopropulseur

C'est sous le plancher du coffre à bagages que vous retrouverez le petit moulin servant et déplacer cette masse, dont le poids varie de 690 à 740 kilos. Si plusieurs pensent à un moteur électrique ou à une motorisation hybride en voyant cette smart, c'est plutôt un trois cylindres turbodiesel qui l'équipe. D'une cylindrée de seulement 0,8 litres, il produit une puissance de 40,2 chevaux, qui est suffisante pour suivre le flot de la circulation. N'allez cependant pas croire que parce qu'elle est légère, elle offre de bonnes performances, car si tel est le cas, vous êtes dans l'erreur. La voiture met plus de 19 secondes pour passer de 0 à 100 km/h et atteint difficilement plus de 130 km/h, en vitesse de pointe. Donc, à vitesse d'autoroute, il faut constamment redoubler de prudence lorsque vient le temps de doubler un retardataire. Il faut également éviter de trop ralentir à l'entrée d'une voie rapide, car pour s'y insérer, il vous faudra parfois faire preuve de courage. À ma grande surprise, ce moteur est loin d'être aussi bruyant qu'on pourrait le croire. Placé à même l'habitacle, il se fait tout de même entendre, en adoptant la sonorité propre aux moteurs à trois cylindres.

Pour accompagner ce moteur, la smart fait appel à une boîte séquentielle à 6 rapports, ou si vous préférez, semi-automatique. Son fonctionnement pour le moins inusité oblige le conducteur à placer le levier au neutre lors du démarrage, puisque la position « park » brille par son absence. Sans pédale d'embrayage, il faut passer les rapports manuellement, au moyen du levier situé au plancher, ou de palettes optionnelles, placées derrière le volant, qui comme me le disait un représentant de la marque, rappelle les Ferrari. Contradictoire n'est-ce pas! Le passage des rapports ne se fait certainement sans de petites secousses, mais la boîte demeure tout de même efficace et bien étagée. Quelques jours d'adaptation sont évidemment nécessaires pour une utilisation parfaite, mais par la suite, vous ne jurerez que par elle.

Comportement routier et éléments mécaniques

Si votre entourage ne vous considère pas comme une personne très ouverte, et que votre tempérament gêné nuit à votre quotidien, la Smart est probablement le remède qu'il vous faut adopter. En prenant la route, il vous faudra faire un petit salut de la tête à tous ceux qui vous font un sourire et qui vous font signe, en vous notifiant que votre voiture est mignonne. Dans le stationnement d'un centre commercial, c'est du pareil au même, mais cette fois, les gens vous abordent pour vous demander des questions comme « Cé qui qui fait ça c'char là? » ou « Quossé qui a comme moteur là d'dans? » Vous devrez donc obligatoirement socialiser, et par le fait même, vous dégêner !

Mais si l'on fait abstraction de son vedettariat, la smart est une voiture citadine dont le comportement routier est tout de même honnête. Équipée d'une suspension indépendante relativement ferme, la smart n'est pas un exemple de confort, mais offre un comportement routier sécuritaire et un agrément assuré. La tenue de route est équilibrée et permet de négocier un virage avec assurance. Sur une surface mouillée ou enneigée, le train arrière perd parfois, mais rarement de son adhérence. Pour contrer ce problème, la smart possède en équipement de série un contrôle de stabilité électronique et un système antipatinage, qui ne peuvent malheureusement être désactivé. La direction, vive et ultraprécise, transmet également une bonne sensation de la route au conducteur, qui s'amusera comme un petit fou à se glisser dans la circulation. Naturellement, son court diamètre de braquage lui permet de se faufiler à peu près partout, tandis que son format de poche autorise le stationnement dans des espaces extrêmement étriqués. Côté freinage, la ForTwo possède un duo de disques avant et de tambours arrière, accompagné d'un système antiblocage. Relativement simpliste, ce système de freinage convient amplement à la voiture, qui grâce à son poids plume et son excellent frein moteur, s'immobilise sans effort.